mur en paille (juillet et août 2008)

La double ossature :

Nous avons commencé le remplissage avec les bottes sur le pignon Ouest, celui qui est le plus exposé aux intempéries . Face à l’ossature bois vide, pleins de questions et d’incertitudes sont apparues. J’ai déjà évoqué les différences de taille entre chaque botte, il y avait aussi « l’encastrement » des bottes entre les montants. Je vais essayer d’être claire ( parfois un petit schéma vaut mieux que pleins d’explication, mais comme je suis une "quiche" en matière de blogg, je ne vais même pas essayer de placer un schéma...)

Les montants entre lesquels viendront s’encastrer les bottes ont été placés à l’extérieur de l’ossature. Or, ils ont une largeur de 15 cm et la botte, de 45 cm ; ce qui signifie que les bottes seraient « prises » seulement sur 15 cm . Est- ce suffisant ? Ne vont-elles pas cintrer au moment de la compression ??? Pfouhhhh, nos petits neurones s’agitent sous la casquette… et finalement nous décidons après une bonne matinée d’incertitude de faire une double ossature, ce qui inévitablement sera un surcroît de travail et un supplément en bois, vis, clous, coups de marteau, heures supplémentaires…
Bref, quelques journées de travail plus tard, on est contents de notre choix.

Techniquement, Guillaume a fixé une lisse basse sur notre mur de soubassement et fixé les poteaux sur cette lisse avec des équerres puis les a calés entre les solives. C’est assez long mais on se dit que c'était nécessaire

Ici Guillaume fixe la double ossature au RDC du pignon est ( mi août)





Mise en place des bottes

Il faut souvent les retailler, puis les rebotteler, puis les sangler afin qu’elles soient bien compressées. Tout ceci est le laborieux travail de l’assistante (alias , moi) ; Après, je passe la botte quasi prête à « super chef ». Il juge d’un rapide coup d’œil si son assistante a bien travaillé puis il la rase avec sa débroussailleuse.

S’il y a 5 cm de trop ouille ouille super chef grogne , pousse un juron . Il essaie malgré tout de placer la botte récalcitrante dans ce petit espace, il la pousse, la tape avec son pied, ses fesses, jette des regards féroces à son assistante. Finalement, super chef a réussi après maints

efforts à placer cette botte qui « était plutôt bien ». OUUUUUf , je respire … ce n’est pas super simple mais après 12 bottes rebottelées, retaillées, sanglées…, l’habitude est prise.

Le chaux paille

Pour faire la hauteur du RDC, nous avons besoin de 7 bottes que nous compressons avec un krick. L’espace restant est comblé par un mélange chaux, terre et paille.

Paille en vrac avec de longues fibres ( 3 seaux) ,

Terre tamisée de notre terrain sous forme de barbotine( terre très liquide) ( 1 petit seau)

Chaux ( 1 seau).

Voici lolo en pleine action. Et franchement sans trop me vanter, je réussis plutôt bien ce mélange. Le chaux

paille n'est ni trop humide ni trop sec!!!! Derrière on peut voir notre beau mur 100% biaô et naturel.





Ce petit mélange est préparé dans une baignoire récupérée à la déchetterie (bonne idée Guillaume, je reviens sur ce que j’avais dit…) avec bien sûr les protections indispensables, lunettes, gants bleus, casquettes, chaussettes bleues contre les éclaboussures de la chaux . Les chaussettes bleues sont les plus dures à trouver !!

Tous les espaces trop petits pour accueillir une botte seront comblés par ce mélange.

ici, nous sommes au grenier; les 2 petits triangles ont été remplis par du chaux paille.

Les lattes évitent que les bottes ne ressortent trop vers l'extérieur.
Début août, tout le pignon ouest est paillé ainsi que les angles N/O et S/O.





Un grand merci à tous ceux qui sont venus nous donner un coup de main ( pff, c'est nul on a même pas de photo...) alias, juju et david (eux ils ont du bol, on avait notre appareil photo!), béré et jean-phi (j'ai bien une photo mais je vais d'abord leur demander leur avis...) qui nous ont donné une journée de leur vacances; vincent qui a travaillé super efficacement; Luc et Erwan et les grands parents qui nous ont bien aidés en gardant nos petites sauterelles.