mise en place de panneaux (janvier - février 2009)

Mois de janvier, La paille attend sagement des jours meilleurs et moins froids. Ce n'est pas la paille qui craint le gel mais le fameux mélange chaux/paille utilisé pour les trous trop petits pour accueillir une botte ainsi que la barbotine dans laquelle sont trempées les bottes.

Guillaume a donc dû se tourner vers une autre activité.

Pour protéger les bottes sous le bardage, il faut un pare pluie.
La question s'est alors posée : pare pluie souple comme celui utilisé sur le toit ou panneaux rigides (Agepan) .
Forcément les panneaux sont plus onéreux que le pare pluie.
Mais, leur avantage qui n'est pas négligeable : ils sont en fibre de bois imperméable et rigides donc ils vont assurer un contreventement supplémentaire.

Après maintes discussions , Guillaume a choisi la super sécurité et a commandé des panneaux. (2m80/ 1m20 et 27 Kg)
Il a alors pris une belle feuille de papier millimétré, les côtes exactes de nos pignons et tel un jeu de Tétris, a fait en sorte d'utiliser le moins de panneaux possibles en prenant en compte les découpes liées aux fenêtres.





Le pignon Est est presque entièrement recouvert de panneaux . Ici Guillaume qui est quan
d même super fort amène à bout de bras le panneau vers les hauteurs de la maison qui est quand même super haute!!
"hop hop hop hop .... ooooooh je le pose où?????" mais non ne vous inquiétez pas, il a pensé à tout!









Avec sa défonceuse, il a choisi de rainurer chaque panneau afin qu'ils s'imbriquent bien les uns dans les autres. Ah! nous retrouvons bien là ce souci de la perfection propre à notre compagnon
pailleur!!!

la façade sud présentera peu de mur . voici les panneaux rapidement posés. (photo de gauche )


Et pour finir le pignon ouest se trouve également paneauté (éhéh !) (photo de droite)







Si on récapitule, nos murs sont actuellement faits de paille en botte, d'une couche d'enduit (terre, chaux paille) et de panneaux imperméables . Mais pour être bien certain qu'aucune humidité ne pénétrera, une petite bâche habille élégamment nos pignons!

Isolation paille(Nord) - Mi-novembre

Nous voici, fin décembre.
Les 2 pignons sont finis , isolés, enduits et secs; on appréhendait un peu car nous avons fait les derniers enduits tard dans la saison (mi-novembre) , ils auraient pu geler ou ne pas sécher (glooups!) mais ouf, ils ont bien séchés.


Voici les premières rangées de bottes bien alignées, bien tassées du mur Nord de notre futur bureau!!







Il n' y a pas de fenêtre sur ce mur, par conséquent, pas de chaux/paille pour combler autour des fenêtres. Les bottes de paille s'entassent plutôt rapidement (tout est relatif pour notre ouvrier qui aime le travail bien fait , les bottes tassées et retassées!)




Petit aperçu du mur nord fini .
échafaudage devant et sous la bâche verte, se cachent les bottes de cette année, toute fraîches et prêtes à l'emploi
Dessous, autre angle de vue avec les couleurs chaleureuses du flash...














Ouuuuh , y a de la botte là madame !!
petit calcul:
RDC : 6 travées X 6 bottes (/travée) = 36 bottes + les petits plis ajoutés pour combler le haut
1er étage : idem


Mi décembre, il gèle fort. (notre baignoire s'est transformé en patinoire!)
Plus question de faire de chaux/paille et d'enduit...
Mais que fait notre compagnon pailleur??
Bien au chaud , il fait des calculs, des dessins, croquis, passe des commandes. On se pose des questions. Et oui, depuis la conception de la maison, on se dit qu'ici, il n'y a pas besoin de fenêtres, que là, c'est trop petit...


Il va rencontrer des menuisiers pour nos futures fenêtres. Et aussi, il passe du temps avec sa petite famille ... (chouettechouette)


Pour finir l'année en beauté, un petit clin d'œil à nos biquettes , gardiennes de notre terrain!

enduit pignon est

Début Octobre, enduisons.
Ce sont les mêmes étapes que pour l'enduit du pignon ouest, je ne vais donc pas vous ennuyer en répétant 2 fois les mêmes choses...Les photos suffiront à raconter.


Le matin, David et Guillaume ont endui
t le petit bout de sud , RDC et 1er étage.
L'après-midi, ils s'attaquent au pignon.






Ouh, la belle mélasse!!
Avec ses gants bleus et ses chaussettes bleues, David appliquent soigneusement le mélange sur la paille. C'est nickel, bravo bravo. Pas le moindre petit picot rebel qui s'échappe...





On est en octobre et le beau temps se maintient toujours. le soleil et le vent sèchent ainsi rapidement les enduits et le mélange chaux/paille.

Sur la photo ci-dessous, le pignon Est vu du champ du voisin
Et voilà tout l'enduit est fini. merci merci,Vincent ... pfouh les 2 pignons sont finis, enduits, il ne restera "plus qu'à " barder... On est mi novembre et la météo peut changer. Croisons les doigts pour qu'il ne gèle pas pendant les quelques jours à venir!

isolation du pignon est

Septembre, mon compagnon pailleur commence l'isolation paille du pignon est. Pignon moins exposé aux intempéries et qui ne sera donc pas systématiquement bâché, mais nous resterons néanmoins vigilants et ferons confiance aux prévisions de météo france. ( est- ce bien raisonnable??)
Guillaume maîtrise les gestes de "je botte, je débotte, je rebotte, je rase, je sangle, je tasse, je potasse (plutôt je chaux, ahaha blagounette de papette , chimiste à ses heures perdues)...
Non, non un peu de sérieux, Ce qui prend le plus de temps: le chaux paille. Ce fameux mélange que nous utilisons pour faire le tour des fenêtres et combler le petit espace restant au-dessus des bottes. Eh oui, il faut coffrer les endroits à combler puis bien, bien tasser le mélange . et cette dernière étape prend beaucoup, beaucoup de temps


Sur la photo, Guillaume glisse le chaux/paille dans le petit espace .







Photo de gauche :

les premières bottes sont placées dans le pignon est .
Dans l'angle, Guillaume taille les bottes de biais. Un travail de découpe minutieux qu'il exécute avec sa débroussailleuse dont il d
oit dompter la puissance...




Photo de droite:
Ici, Guillaume tasse à l'aide d'un outil qu'il a toujours
sur lui, son genou!







Notre stock de bottes diminue de façon significative (heureusement!) et partant à la recherche de bottes d'une taille correcte, j'entends des bourdonnements, beaucoup de bourdonnements. Il y a plusieurs abeilles. Ohoho ne chercheraient-elles pas à essaimer?? Soyons vigilants car l'été dernier, des frelons ont essayé de s'installer au milieu des bottes... Mais Guillaume habillé tel un cosmonaute a vite réglé le problème en déchargeant une bombe (pas du tout écologique) sur lesdits insectes.
Mais les abeilles sont nos amies, elles butinent les fleurs, fabriquent du bon miel , espérons qu'elles passeront leur chemin...

Revenons à notre construction :

De la fenêtre de la salle de bain "virtuelle", je contemple le paysage et j'admire ce travail de pavage pour placer des petites lattes dans un petit angle. Quelle patience!! Bon, je vous le concède, là , sur la photo, ça n'a l'air de rien, mais, enduit puis bardé, whaouh...

Enduit du pignon ouest

Fin août, tout le pignon ouest est isolé en paille.
Maintenant, nous contactons 2 amis, Erwan et Luc qui vont venir nous donner un coup de main pour enduire .
Avec Guillaume, nous avions tout préparé : la chaux, la terre, le sable, de la paille hâchée. Guillaume avait fait des essais : "je mets un peu de ci, un peu de ça , je rajoute ça car c'est trop liquide" . Au final, voici la recette qui en est une parmi tant d'autre mais qui nous convient car l'enduit ainsi préparé s'applique super bien.
4 sables, 2 pailles, 2 terre et 1/2 chaux

Le pignon ouest vu du jardin de notre gentille voisine. Aucun enduit n'a encore été appliqué.Les bottes ont été trempées dans de la terre liquide avant leur mise en place. C'est cette croûte de terre qui apparaît et qui servira "d'accroche" pour l'enduit. On se croirait en alsace avec les colombages, ne manque que la cigogne...






On était 4 et c'était nickel (2 de plus ça aurait été encore mieux ... )
Un qui faisait tourner la bétonnière ( un garçon car il faut quand même être super fort et musclé pour soulever les seaux de terre...). Un qui enduisait au rez de chaussée , un autre perché au premier étage et le dernier (qui n'a pas le vertige) dans les hauteurs de la maison .
Et en un après- midi, le rez de chaussée, le premier étage et un petit bout du grenier était enduit!!
Je crois que tout le monde était content de l'après -midi , on a bien bossé et c'était très gratifiant de voir notre travail en fin de journée.
On a enduit avec nos petites mains chaussées de gants bleus (gare à la chaux).

En plus, on a eu la bonne surprise de voir que l'enduit avec la terre de notre terrain a une jolie couleur!!

une bonne journée , on est partis de la maison un sourire aux lèvres, le corps tout flappi et une envie d'y retourner...


le bel enduit terre chaux sable paille... il profite du soleil, il craque un peu , surtout contre le bois.
Dommage, ce ne sera plus visible quand la maison sera finie!!



mur en paille (juillet et août 2008)

La double ossature :

Nous avons commencé le remplissage avec les bottes sur le pignon Ouest, celui qui est le plus exposé aux intempéries . Face à l’ossature bois vide, pleins de questions et d’incertitudes sont apparues. J’ai déjà évoqué les différences de taille entre chaque botte, il y avait aussi « l’encastrement » des bottes entre les montants. Je vais essayer d’être claire ( parfois un petit schéma vaut mieux que pleins d’explication, mais comme je suis une "quiche" en matière de blogg, je ne vais même pas essayer de placer un schéma...)

Les montants entre lesquels viendront s’encastrer les bottes ont été placés à l’extérieur de l’ossature. Or, ils ont une largeur de 15 cm et la botte, de 45 cm ; ce qui signifie que les bottes seraient « prises » seulement sur 15 cm . Est- ce suffisant ? Ne vont-elles pas cintrer au moment de la compression ??? Pfouhhhh, nos petits neurones s’agitent sous la casquette… et finalement nous décidons après une bonne matinée d’incertitude de faire une double ossature, ce qui inévitablement sera un surcroît de travail et un supplément en bois, vis, clous, coups de marteau, heures supplémentaires…
Bref, quelques journées de travail plus tard, on est contents de notre choix.

Techniquement, Guillaume a fixé une lisse basse sur notre mur de soubassement et fixé les poteaux sur cette lisse avec des équerres puis les a calés entre les solives. C’est assez long mais on se dit que c'était nécessaire

Ici Guillaume fixe la double ossature au RDC du pignon est ( mi août)





Mise en place des bottes

Il faut souvent les retailler, puis les rebotteler, puis les sangler afin qu’elles soient bien compressées. Tout ceci est le laborieux travail de l’assistante (alias , moi) ; Après, je passe la botte quasi prête à « super chef ». Il juge d’un rapide coup d’œil si son assistante a bien travaillé puis il la rase avec sa débroussailleuse.

S’il y a 5 cm de trop ouille ouille super chef grogne , pousse un juron . Il essaie malgré tout de placer la botte récalcitrante dans ce petit espace, il la pousse, la tape avec son pied, ses fesses, jette des regards féroces à son assistante. Finalement, super chef a réussi après maints

efforts à placer cette botte qui « était plutôt bien ». OUUUUUf , je respire … ce n’est pas super simple mais après 12 bottes rebottelées, retaillées, sanglées…, l’habitude est prise.

Le chaux paille

Pour faire la hauteur du RDC, nous avons besoin de 7 bottes que nous compressons avec un krick. L’espace restant est comblé par un mélange chaux, terre et paille.

Paille en vrac avec de longues fibres ( 3 seaux) ,

Terre tamisée de notre terrain sous forme de barbotine( terre très liquide) ( 1 petit seau)

Chaux ( 1 seau).

Voici lolo en pleine action. Et franchement sans trop me vanter, je réussis plutôt bien ce mélange. Le chaux

paille n'est ni trop humide ni trop sec!!!! Derrière on peut voir notre beau mur 100% biaô et naturel.





Ce petit mélange est préparé dans une baignoire récupérée à la déchetterie (bonne idée Guillaume, je reviens sur ce que j’avais dit…) avec bien sûr les protections indispensables, lunettes, gants bleus, casquettes, chaussettes bleues contre les éclaboussures de la chaux . Les chaussettes bleues sont les plus dures à trouver !!

Tous les espaces trop petits pour accueillir une botte seront comblés par ce mélange.

ici, nous sommes au grenier; les 2 petits triangles ont été remplis par du chaux paille.

Les lattes évitent que les bottes ne ressortent trop vers l'extérieur.
Début août, tout le pignon ouest est paillé ainsi que les angles N/O et S/O.





Un grand merci à tous ceux qui sont venus nous donner un coup de main ( pff, c'est nul on a même pas de photo...) alias, juju et david (eux ils ont du bol, on avait notre appareil photo!), béré et jean-phi (j'ai bien une photo mais je vais d'abord leur demander leur avis...) qui nous ont donné une journée de leur vacances; vincent qui a travaillé super efficacement; Luc et Erwan et les grands parents qui nous ont bien aidés en gardant nos petites sauterelles.

mur en paille (juillet 2008)

Ce n'est que le 18 Juillet que nous allons nous lancer dans la grande aventure de la paille.Bien sûr nous avons déjà goûté aux joies de la paille avec l'isolation de la toiture, maintenant ce sont les murs...
Les bottes ont une longueur de 80 cm ( consigne donnée à la botteleuse qui n' a pas le compas dans l'œil!) à peu près. En réalité, la longueur des bottes s'échelonnent de 70 cm à 95 cm !!!
Aïe aïe comment allons-nous faire rentrer ces bottes trop longues entre nos montants placés (exprès!) tous les 80 cm??? et les trop courtes?? pfffff (gros soupirs...) Il va falloir inévitablement qu'on les retaille et qu'on les ficelle de nouveau. On les sanglera pour qu'elles soient bien compactes. D'ailleurs , nous prenons la mesure de la botte quand elle est sanglée.


ici, nous voyons Guillaume qui rase la botte qui sera ensuite trempée dans de la barbotine. pfou que c'est compliqué!! et d'abord keskecé de la barbotine??









Notre matériel :
- un cutter attaché à une 1/2 bouteille en plastique pour pas le perdre dans la paille ( il y en a partout sauf encore dans les murs!!!!!)
- la ficelle bleue
- une tare avec les mesures de 50 à 95 cm.
- 10 sangles
- débroussailleuse pour raser la botte avant de l'enchâsser entre les montants.
- une baignoire (insolite me direz-vous!!) récupérée en déchetterie, d'une taille idéale pour tremper les bottes dans la barbotine
- barbotine ( terre argileuse qui facilitera l'accroche d'un enduit sur la botte)

Voilà juju qui fabrique la dite barbotine (tamisage, trempage, malaxage, retamisage, retrempage...bref la technique n'est pas au point , elle ne peut que s'améliorer! et Guillaume qui trempe la botte rasée.















une petite pause; cachée dans un cerisier à voler des cerises aux oiseaux

Fin de la couverture de la maison (début juillet)

Guillaume est allé acheter un solin en inox pour la sortie du poêle dans le toit. Il a pris quelques photos de maisons ayant des solins identiques pour comprendre la découpe des ardoises et la mise en place de la sortie du poêle.Et encore quelques balades en famille le nez en l'air!

Et voici notre sortie de poêle, toute brillante, fraîchement posée avec des ardoises soigneusement taillées. Pour boucher le solin, Guillaume a l'ingénieuse idée de placer un seau en plastique dont le diamètre correspond parfaitement à celui du solin. Ah quel malin ...







Après
la pose du solin que notre couvreur amateur appréhendait, il pou
rsuit la couverture, ourme après ourme (je ne sais pas si l'orthographe est correcte!??), en crochetant toujours soigneusement les ardoises sur les liteaux. Et la prudence reste de mise sur ce toit d'une pente de 30°. Heureusement, compère Guillaume a de bonnes vieilles baskets avec des semelles craquelées qui adhèrent parfaitement aux liteaux.... D'ailleurs, la fin de la couverture a vu également la fin de ces fidèles partenaires!



Merci à Louis (toujours le même!!) qui nous a prêté ses échelles de toit sans lesquelles Guillaume aurait "galeré" pour mettre les tuiles faîtières.
Toutes les tuiles s'imbriquent les unes dans les autres et doivent être clouées dans la panne faîtière. La dernière tuile

Regardez ce magnifique alignement de faîtières!! un vrai travail d'artiste...




Voilà, maintenant, le toit est fini. Et je ne dis qu'une chose, bravo à Guillaume , couvreur amateur qui assure dans la couverture!

Avec cette grande surface de toit, p
ar temps pluvieux, nous allons avoir beaucoup d'eau de pluie. A terme, quand les travaux seront achevés, nous installerons une cuve de récupération d'eau de pluie. Mais pour l'instant, à chaque descente de gouttière, nous avons placé une petite cuve de 300L et une grande baignoire.Ce n'est évidemment pas suffisant et l'eau déborde.....


Couverture de la toiture sud (juin)

Sur ce toit sud, il y aura la sortie du poêle ainsi que les panneaux solaires thermiques. Ceux-ci
devront être intégrés à la toiture. Nous décidons de laisser un espace libre sans ardoise ni panneau. Nous le bâcherons en attendant que l'on s'installe définitivement dans la maison et que nous ayons l'utilité des panneaux solaires. Est-ce une bonne décision????




Ci contre: l' impressionnant échafaudage pour accéder au toit sud
Tout est encore bâché... un vrai patchwork que Guillaume a confectionné avec des petits bouts de bâche et des liteaux!






Louis est venu nous aider à mettre la gouttière et maintenant, tout peut commencer. D'abord, notre couvreur s'attaque à la rive. Prudence, prudence, il y a de la hauteur.
Puis tout va très vite; Guillaume a le coup de main et avec un peu de chance, il a le dieu Soleil avec lui...


Ici, mi juin, le côté Est a déjà bien avancé.
Ce grand qui monte et descend les bras chargés d'ardoises, est le propriétaire des lieux. Il a un look bien à lui, un bob vissé sur la tête et la salopette de sa soeurette





Voici où nous en sommes vers le 20 Juin. Maintenant, on va acheter le solin pour la sortie du poêle


clochette et cerise



Voici une photo de nos deux petites "tondeuses" 100% bio! Clochette et Cerise vont assurer l'entretien de nos espaces verts... Guillaume leur a confectionné une petite cabane pour s'abriter les jours de pluie.

isolation de la toiture (the end!) - Fin Mars 2008

la dernière fenêtre dans ce toit de paille!




Commencée début Octobre 2007, la voici enfin achevée 6 mois plus tard!!
Guillaume n'aurait jamais imaginé que ça lui prendrait autant de temps et autant de patience. Faut dire qu'il y a eu quelques petits imprévus...
Au début, nous pensions que le pare-pluie permettrait de protéger la paille en attendant que la couverture soit faite. Que nenni!! Après quelques infiltrations (qui ont depuis séché), nous avons décidé de TOUT bâcher. Et le bâchage prend beaucoup de temps.
D'autre part, Guillaume voulait que ce soit très tassé alors il utilisait des bottes sanglées au préalable, il devait rentrer de petites bottes retaillées en force.
Enfin, il fallait tout chauler...

Fin Mars, Guillaume a enfin tout isolé et je suis sûre que cet hiver, nous aurons bien chaud dans notre tipi au 2 ème étage!!

couverture (février à mai)2008





Les ardoises ont été livrées (10 007!) 7 en rabe au cas où il y ait de la casse! on ne saurait être trop prudent...
la gouttière est posée ( déroulement : )
Nos 2 travailleurs posent rapidement et efficacement les liteaux. Un grand merci à Alain qui manie le marteau aussi adroitement qu'une raquette de tennis (clin d'œil au professeur)


Louis vient une matinée pour donner quelques conseils à nos 2 travailleurs. Il commence la rive et montre à Guillaume le B A BA de la couverture. Il lui prête aussi quelques uns de ses outils. Donc, un grand merci à Louis. Guillaume est bien motivé car il a enfin fini l'isolation du toit et se trouve complètement disponible pour ce nouveau grand projet (oui oui c'est un grand projet car 10 000 ardoises à poser, c'est plusieurs semaines de boulot en perspective, sans compter les aléas de la météo!!)

Nous avons choisi des ardoises rustiques de premier choix. Les ardoises sont donc à peu près homogènes dans leur "mensuration" et elles contiennent peu de pyrite ( minéral qui rouille ).

à gauche : Alain adore étaler des ardoises. Voyez plutôt le résultat, 1h30 plus tard... (photo de droite)
Petite blagounette de papette (ahah toujours le même!) mais Alain , n'empêche, il assure pour la couverture...



àdroite:
Début Avril: voici où en est la couverture sur la face nord de la maison.
Chouette, on a un abris sans bâche!!!

Guillaume est attentif à l'épaisseur des ardoises et respecte la règle : épaisse en bas et fine en haut.. .

le toit de la maison et celui du auvent n'ont pas la même pente. 45° pour la maison et 30° pour le auvent. Ce qui crée une cassure dans la pente du toit, le coyau. Pour assurer une continuité entre les deux toits, il est important de mettre des ardoises très épaisses.

Guillaume est allé photographier des maisons en cours de construction pour découvrir quelles découpes faire pour installer les grilles d'aération. Je peux vous dire que les balades en famille se passent le nez en l'air à décrire les toits de telles et telles maisons!! Notre couvreur préféré en rêve la nuit...

nous voici début mai. Formidable, non???
la bâche diminue comme peau de chagrin...




On a décidé de placer 3 ventilations de toiture et 2 VMC (pour ces grilles, il aura fallu percer la paille ce qui n'a pas été simple vu l'épaisseur de ce super isolant!!) sur la partie haute du toit et 2 autres ventilations sur la partie basse.

Il va falloir placer un petit bout de gouttière juste pour le décrochement entre le toit de la maison et celui du cellier. Et là, guillaume se fait plaisir, il façonne un bel arrondi!!

Fin mai : le toit nord est fini et bien fini . Youpie!!!!!!!


isolation de la toiture suite et fin?? ( janvier 2008)

L'arrière -arrière saison ayant été plus humide et tempétueuse, nous n'avons pas pu tenir notre planning. D'autre part, les vents forts et les fortes pluies nous ont un petit peu stressés!
Débâcher, bâcher, redébâcher, rebâcher, reredébâcher... Guillaume en a ras la casquette et je le comprend. Courage, Guillaume , maintenant, on tient le bon bout!

Photo : belle journée de soleil, mais Guillaume doit quand même bâcher!





Le bâchage fait partie des inconvénients que j'avais pointés et (hélas pour nous!), cela se confirme.

Malgré ces aléas climatiques, l'isolation se poursuit doucement. Toute la façade Nord est enfin isolée. (Début janvier)
La façade Sud est partiellement faite (mi-février) . La partie centrale reste à terminer. En effet, nous devons rencontrer le chauffagiste pour savoir par où passera le conduit du poêle à bois ainsi que les conduits d'aération. (VMC)



Ici, un aperçu des combles , à droite, la toiture au Nord complètement isolée et à gauche, la toiture au sud. C'est beau , non???

NB : Pendant nos vacances, une chouette a élu domicile dans les combles ... Guillaume l'a attrapée et cuite à la broche (mais non ahaha c'est une blague de papette!!) Pour en finir avec l'histoire de la chouette, elle s'est envolée vers une destination inconnue...

Mise en place du pare pluie- (auvent, cellier)



Mi-novembre, l'isolation en paille du cellier est totalement finie, youpie!! La paille est compressée, chaulée dessus et dessous. La bâche est enlevée et est remplacée par du pare pluie (écran de sous-toiture qui protègera la paille si des ardoises sont cassées) .Guillaume le déroule et au fur et à mesure l'agrafe sur les chevrons .


Puis, c'est le "liteaunage" ou le "litage" (les termes techniques , je ne connais pas trop!). Des liteaux qui maintiennent ce pare pluie sont cloués sur les chevrons. Tout ça prend un peu de temps, mais en faisant des concours de vitesse avec compère Alain, ça va beaucoup plus vite!

Ici, nous voyons tous les liteaux recouvrant le cellier et l'auvent.


Maintenant, croisons les doigts pour que ce pare pluie fasse bien son office de protection...
Et nous partons le cœur léger en vacances pour 2 semaines de repos bien mérité!



Isolation de la toiture (oct 2007)



Cyril et Guillaume observent le paysage, c'est vrai ya un bon coup d'oeil! mais non ils ont bossé et G. va enfin pouvoir mettre les premières bottes dans le toit du cellier...

Avant la pose il va falloir stocker les bottes de paille sous les combles.

Nous ne pouvons pas tout monter (200 bottes ) car ce serait trop lourd, il n'y a pas encore assez de contreventements, et en plus, on aurait plus la place pour travailler!

on décide de monter 40 bottes. Ok mais comment ???

On n'a pas de monte charge spécial bottes ni de manitou , juste nos bras (costaux mais quand même!), des échelles, des cordes et une poulie.
Ca bouillonne dur, et finalement après quelques essais, on a trouvé un système "breveté papette"pas mal du tout, une sorte d'ascenseur pour bottes! Il faut une poulie, une bonne corde, 2 fers à bétons chacun accrochés à l'extrémité de la corde. On plante le fer à béton dans la botte et zou "2ème étage s'il vous plaît". Quand elles sont toutes là-haut, il faut bien sûr les recouvrir d'une bâche pour éviter tout liquide indésiré.

Alain réceptionne les bottes et Guillaume range










La fixation du double chevronnage n'est pas encore terminée.

Comme vous l'avez compris, l'isolation de notre toiture sera en paille.

Moi, perso, j'aurais préféré de la ouate de cellulose pour la facilité de mise en oeuvre. J'avais pleins de bons arguments; évidemment pas celui de l'économie (quoique, il serait intéressant de faire certains calculs!)


Avantages:

1 - paille

  • très économique ( il faut toutefois ajouter à la paille, la chaux contre les bébêtes et une charpente adaptée au surpoids qu'occasionne ce volume de paille , un double chevronnage ou des poutres IPN)
  • en cohérence avec le reste de notre isolation

2 - ouate de cellulose



  • la couverture est faite avant l'isolation. On peut donc insuffler la ouate tranquillement même s'il pleut .
  • facilité de mise en place: insuffler dans des caissons

Inconvénients

1 - paille

  • l'isolation doit se faire avant la couverture; ce qui veut dire un bâchage quotidien pour protéger la paille des intempéries.
  • Mise en oeuvre difficile (sauf si on utilise des poutres IPN)
  • le poids des bottes nécessite une charpente particulière

2 - ouate de cellulose

  • plus onéreux que la paille

certainement d'autres inconvénients mais n'ayant pas testé cette isolation, on ne sait pas...


Concrètement, voici comment se déroule la mise en oeuvre de cette isolation :

Guillaume a mis en place un double chevronnage qui accueillera les bottes. Ce double chevronnage est fermé aux pignons par des plaques de tripli.Pour tasser les bottes, il les sangle puis il les rentre par le "dessus"( il a pris soin de laisser des espaces sans chevron pour faire passer les bottes)

Quand une travée (entre deux pannes) est finie, il prend un cric pour tasser encore un peu tout ça, un petit "pli" pour boucher le trou et hop le tour est joué! mais keskecé un "petit pli"??

un petit pli est une botte retaillée avec une grande aiguille maison et reficelée.

Photo : ici, thierry sangle une botte retaillée, création d'un petit pli





Evidemment tout ça prend du temps, beaucoup beaucoup de temps et il faut du soleil; on a du bol, nous avons une magnifique arrière saison...

Quand la paille est mise, il faut chauler (les petites bébêtes n'aiment pas la chaux et nous, nous n'aimons les petites bébêtes dans notre paille...) Pendant quelques jours, je suis allée préparer de la chaux pour compère guillaume perché là-haut. Les seaux de chaux s'envolaient grâce à notre système de poulie très pratique!!

Les petits coins en angle sont bouchés avec un mélange de chaux/paille.






photo : nous voyons Alain en train de préparer un petit mélange chaux/ paille à sa façon.











Les bâches (bâche de couvreur avec des oeillets) sont fixées aux chevrons par des systèmes de tendeurs, ce qui permet au vent de glisser et de gonfler "légèrement" la bâche.Il faut sans cesse être à l'affût de la moindre petite défaillance de ce système car une bâche qui recouvre une autre et c'est l'inondation!!

Ce système fonctionne bien mais en ce moment, (début décembre) il y a des vents très forts et les œillets fatiguent. Guillaume aussi!!Il ne pensait pas que ça prendrait autant de temps!

Avec du recul, avec la même isolation en paille, on aurait utilisé des poutres IPN ce qui aurait énormément facilité la mise en œuvre de cette isolation et nous aurait évité bien du souci...

Et voilà la paille

Cet été 2007 n’aura pas été très ensoleillé !! Beaucoup de pluie et nous nous inquiétons de savoir si la moisson n’aura pas lieu à la saint glin glin…. On a déjà perdu toute notre récolte de tomates (40 pieds qui ont tous chopé le mildiou !!) et on commence à craindre que notre paille ne soit pas assez sèche !! Pourquoi la paille ? mais pour isoler les murs et le toit bien sûr. Comme isolant, la paille c’est super top. Ce n’est pas encore très conventionnel, certes… mais nous, on ne voulait pas autre chose. Le petit inconvénient, c’est que l’on va perdre en surface habitable, eh oui ça fait des murs super larges !! Depuis le début de l’année, Guillaume, son bâton de pèlerin à la main, est parti en quête d’agriculteurs qui cultivaient du triticale ( mélange de seigle et de blé), cette céréale a la particularité d’être très longue. Ensuite, il a pris contact avec des agriculteurs qui avaient les machines pour botteler la paille. Et nous pour notre maison, on veut des petites bottes (plus légères et plus faciles à manipuler). Or, actuellement, il n’est pas facile de trouver des petites botteleuses !! Beaucoup d’agriculteurs ont la machine mais ne souhaitent pas l’utiliser car si elle casse, ils ne sont pas sûrs de retrouver la pièce… dur dur.

Le 3 août 2007 enfin, il fait beau, la moissonneuse fauche le champ. Vite, vite, il faut contacter les agriculteurs capables de botteler la paille… Mais mauvaise surprise, ils se défaussent …(jai envi de mordre !).

Guillaume contacte en urgence Mme Soleil qui grâce à son pendule nous trouve un autre agriculteur qui accepte. Ouf ! Calmos Guillaume, ça va le faire…Samedi soir, Guillaume part à la recherche de palettes pour poser les bottes sur le terrain. Dimanche matin, il (toujours le même !) part à la recherche d’un agriculteur pouvant nous prêter sa remorque pour transporter les bottes du champ à notre terrain.

Pendant ce temps, j’appelle des amis « allô allô, ça y est c’est parti pour les moissons ! êtes-vous dispo cet après-midi ??? prévoir pantalon, chaussures, gant (pour les picots) , un chapeau pour le sun qui cogne dur (exceptionnellement ) aujourd’hui. A 14h, nous voilà une bonne équipe de 10 bras cassés (non, non je plaisante), un sourire aux lèvres. Certains prennent les fourches, d’autres grimpent là-haut dans la remorque, pour organiser les bottes.


Jeanne vérifie la qualité de la paille : tiens un petit grain de blé !

Une charretée de remerciements à tous : anne-marie et loïc ; juju et david ; titi avec ludwig, youri et sophie. Babette dans les coulisses s’occupait des filles et des enfants de juju et préparait le repas du soir …La journée se termine à 23h, le dodo est bienvenu. On a fait 7 voyages dans le petit van de loïc ; à l’arrière, on était 6 ou 7 et 3 devant. Les rôles commençaient à bien se définir : anne-marie et david dans la remorque car ils géraient trop bien l’organisation des bottes et la clef finale !!





L'ossature bois est quasiment achevée.
on voit ici la façade Sud. La paille fraichement coupée a été bâchée et est régulièrement aérée pour éviter tout pourrissement.
Seules les souris et autres mulots ont le droit d'y séjourner, et encore ...

La charpente



La charpente commence vers le 10 août. Les copains de Guillaume, Stef et Heiner viennent prêter main forte pendant une semaine. Ils sont plein de bonne volonté mais ils ne sont pas du métier et Philippe ne sait trop comment les occuper. Le premier jour, ils sont « l’arme au pied » attendant patiemment du travail… Pendant cette semaine, les 2 fermes sont placées ainsi que le pignon ouest. Quand on regarde la maison, maintenant, on voit l’ensemble et sa hauteur ; whaouh elle est super haute !!!!! je suis montée tout là-haut là-haut et c’est très beau !!!! On voit presque la mer par temps clair …(non, je rigole).

Début septembre, la charpente est terminée. Il restera les compléments nécessaires pour assurer la pose des bottes de paille de la toiture.

Les spécialistes reconnaîtront les pannes, les chevrons, les fermes constituées des arbalétriers, des jambes de force, des faux entraits, des poinçons..

Et voilà le résultat final,
à droite la façade côté sud (on remarquera les baies), à gauche la façade côté nord (le cellier en avancée).












A ce stade des travaux (octobre) il restera à faire l'étanchéité des murs de soubassement, le drainage, la pose des conduits de toute sorte dans la dalle, la dalle elle-même. Le bon sens impose la réalisation de l'isolation du toit et la couverture ardoise. On pourra alors travailler au sec pour mener à bien la pose des bottes de paille au niveau des murs.